Miley Cyrus : retour clinquant ou décevant ? On a écouté son nouvel album, voici notre avis !
Deux ans après l'évasion "Endless Summer Vacation", Miley Cyrus revient aux affaires sérieuses avec "Something Beautiful". Ambitieux et autant inspiré par Pink Floyd que Madonna, ce neuvième disque a gardé en réserve ses meilleures cartouches. Notre critique !Ce qu'on retiendra de Miley Cyrus dans un futur proche ou lointain, c'est sa volonté inébranlable de donner vie à sa vision artistique, peu importe ce qu'on dira ou écrira sur elle. Ex-égérie Disney et enfant chérie de l'Amérique devenue tour-à-tour lolita sulfureuse, popstar conspuée, country girl et rockstar, la chanteuse a déjà bravé toutes les tempêtes à 32 ans seulement. Comme sur chacun de ses huit précédents projets, "Something Beautiful" est né de l'envie de se réinventer. Ce n'est pas le boîtier en plastique d'un CD ou la gravure d'un vinyle mais les pellicules d'un film qui constituent cette-fois l'écrin de ses 13 nouvelles chansons. L'artiste américaine a cité "The Wall" de Pink Floyd comme principale inspiration et à l'écoute de l'album, que nous avons pu découvrir en avant-première dans d'élégants studios parisiens, un certain nombre de points communs se dessinent. Un sens de la démesure. Des ruptures de ton. De la poésie dans le chaos. C'est d'ailleurs le message prôné par Miley Cyrus sur ce disque : même quand tout s'effondre - en l'occurrence, il est encore ici question de son divorce avec Liam Hemsworth, de la beauté peut émerger... pour peu qu'on sache la saisir.Avant la sortie officielle du projet, Miley Cyrus a fait le choix de présenter les morceaux dans l'ordre de leur apparition sur la tracklist. Si "Prelude" sert logiquement d'introduction avec son monologue contemplatif, la (formidable) chanson-titre "Something Beautiful" amorce les orages à venir. Alors que sa voix se fait velours sur des arrangements jazzy, des riffs tapageurs et des guitares saturées viennent brutalement rompre cette langueur, comme un électrochoc. « Let's pretend it's not the end of the world » chante-t-elle sur le titre suivant, aveuglément hédoniste, alors que la ballade fantomatique "More To Lose" reflète la fin d'une relation qu'elle encaisse à grand-peine au contraire, dit-elle, de son ex-compagnon. Si ces premières pistes sont intrigantes, Miley Cyrus a pris le pari audacieux de ménager son effet de surprise. Car à l'exception d'un second interlude surtout là pour structurer ce récit de renaissance, c'est véritablement la deuxième moitié de l'album, gardée secrète, qui passionne et qui, on ose l'affirmer, renferme peut-être les morceaux les plus exaltants de son répertoire.
Si la superbe ballade aux teintes bluesy "Golden Burning Sun" rappelle l'ère "Younger Now" (2017), Miley Cyrus signe, et ses fans lui en seront gré, un solide retour à la pop flamboyante sur "Walk of Fame". Dans cet hymne disco aux synthés bondissants faisant écho à Donna Summer, Bronski Beat et Prince tout à la fois, la chanteuse, qui danse lascivement sur les trottoirs bardés d'étoiles du fameux Hollywood Boulevard à l'écran, se jette à corps perdu dans une incontrôlable course à la fête pour oublier son désarroi. Ça groove dans tous les sens et c'est une explosion dans les oreilles ! Dommage que la voix de la géniale Brittany Howard, ex-chanteuse du groupe Alabama Shakes, soit réduite à de simples choeurs. Autre stand-out, "Every Girl You've Ever Loved" est découpée en deux parties : une déflagration rock de stade des années 80, solo de saxo inclus, puis une réinvention de "Vogue" mixée au "Adagio d'Albinoni". Furieusement sensuelle, Miley Cyrus y retrouve sa confiance et ses forces en se déhanchant dans un entrepôt désaffecté sur un rythme frénétique digne d'une ballroom alors qu'une invitée de marque se joint à cette célébration pour lancer des « Pose » à tout va : Naomi Campbell ! Impossible de résister à cette alliance tout feu tout flamme qui va créer l'événement.Il y a aussi du Madonna sur le cri du coeur "Pretend You're God", qui la voit affronter les éléments sur une mélodie vaporeuse échappée des années 90 et clamer « Do you still love me ? I gotta know », avant d'ajouter : « Nevermind, just keep it quiet if you don't ». Du Kylie Minogue sur "Reborn", où une ligne de basse imparable accompagne les activités lubriques de la chanteuse. Se filmant façon VHS dans les bras d'un bel apollon, la star fait grimper la température et les décibels avec : « If heaven exists, I've been here before / Kill my ego, let's be reborn ». On en redemande ! Ça tombe bien, la plupart des titres frôlent les 5 minutes voire plus. Jouissif. Le final sur "Give Me Love" est la conclusion heureuse de ce chemin tumultueux. Ralentissant le tempo à l'aide d'un guitare country, Miley Cyrus s'affiche un sourire radieux aux lèvres, offrant dans le son et à l'image une douce chaleur réconfortante. Enfin, la voilà libérée... Le seul regret concerne finalement le film "Something Beautiful" lui-même, qui s'avère être moins une oeuvre de cinéma qu'une succession de clips empilés, aussi somptueux et à la pointe de la mode (Thierry Mugler, Alexander McQueen, Alaïa...) soient-ils.
Un duo irrésistible avec Naomi Campbell
Si la superbe ballade aux teintes bluesy "Golden Burning Sun" rappelle l'ère "Younger Now" (2017), Miley Cyrus signe, et ses fans lui en seront gré, un solide retour à la pop flamboyante sur "Walk of Fame". Dans cet hymne disco aux synthés bondissants faisant écho à Donna Summer, Bronski Beat et Prince tout à la fois, la chanteuse, qui danse lascivement sur les trottoirs bardés d'étoiles du fameux Hollywood Boulevard à l'écran, se jette à corps perdu dans une incontrôlable course à la fête pour oublier son désarroi. Ça groove dans tous les sens et c'est une explosion dans les oreilles ! Dommage que la voix de la géniale Brittany Howard, ex-chanteuse du groupe Alabama Shakes, soit réduite à de simples choeurs. Autre stand-out, "Every Girl You've Ever Loved" est découpée en deux parties : une déflagration rock de stade des années 80, solo de saxo inclus, puis une réinvention de "Vogue" mixée au "Adagio d'Albinoni". Furieusement sensuelle, Miley Cyrus y retrouve sa confiance et ses forces en se déhanchant dans un entrepôt désaffecté sur un rythme frénétique digne d'une ballroom alors qu'une invitée de marque se joint à cette célébration pour lancer des « Pose » à tout va : Naomi Campbell ! Impossible de résister à cette alliance tout feu tout flamme qui va créer l'événement.Il y a aussi du Madonna sur le cri du coeur "Pretend You're God", qui la voit affronter les éléments sur une mélodie vaporeuse échappée des années 90 et clamer « Do you still love me ? I gotta know », avant d'ajouter : « Nevermind, just keep it quiet if you don't ». Du Kylie Minogue sur "Reborn", où une ligne de basse imparable accompagne les activités lubriques de la chanteuse. Se filmant façon VHS dans les bras d'un bel apollon, la star fait grimper la température et les décibels avec : « If heaven exists, I've been here before / Kill my ego, let's be reborn ». On en redemande ! Ça tombe bien, la plupart des titres frôlent les 5 minutes voire plus. Jouissif. Le final sur "Give Me Love" est la conclusion heureuse de ce chemin tumultueux. Ralentissant le tempo à l'aide d'un guitare country, Miley Cyrus s'affiche un sourire radieux aux lèvres, offrant dans le son et à l'image une douce chaleur réconfortante. Enfin, la voilà libérée... Le seul regret concerne finalement le film "Something Beautiful" lui-même, qui s'avère être moins une oeuvre de cinéma qu'une succession de clips empilés, aussi somptueux et à la pointe de la mode (Thierry Mugler, Alexander McQueen, Alaïa...) soient-ils.